Le gouvernement canadien se retrouve dans l’embarras après l’évasion en Haïti de plus 300 détenus d’une prison à sécurité maximale en banlieue de Port-au-Prince, qu’il a lui-même construite en 2012 au coût de 6 millions de dollars. Le Canada a aussi formé les gardiens.

L’évasion, qui a eu lieu dimanche, aurait eu pour but de libérer Clifford Brandt, un homme d’affaires arrêté il y a deux ans, qui serait impliqué dans un puissant réseau de kidnapping, selon les autorités haïtiennes.

Des responsables du gouvernement et de la police ont affirmé que Clifford Brandt avait été capturé avec deux autres prisonniers mardi près de la frontière avec la République dominicaine. La police haïtienne offrait une récompense de 25 000 $US pour toute information menant à la capture de Brandt, dont la famille est très puissante dans le secteur des importations-exportations.

Les fugitifs ont été rapidement rattrapés et ramenés à Port-au-Prince, a rapporté un porte-parole du premier ministre.

De nombreux criminels notoires auraient profité de l’évasion pour s’enfuir avec les armes de leurs geôliers. Des coups de feu ont été entendus à l’intérieur de la prison, avant que les détenus ne prennent la fuite. Au moins deux gardiens ont d’ailleurs été blessés, selon la police. Le tout s’est déroulé en plein jour.

Les circonstances entourant l’évasion sont encore floues. Des médias ont parlé d’une attaque venue de l’extérieur, mais selon des informations obtenues par notre collaborateur spécial en Haïti, le coup serait plutôt parti de l’intérieur du pénitencier. Des gardiens auraient été complices.

Haïti a demandé l’aide d’Interpol, de la République dominicaine et de la Jamaïque puisque des prisonniers pourraient s’être réfugiés à l’étranger.

Source : La Presse