La nouvelle dimension

Humains et animaux transportés en commun

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on whatsapp
Share on telegram

Humains et animaux transportés en commun

Le transport en commun en Haiti n’a rien de commun avec ce qui se fait dans les autres pays de la région. Sur ce point, nous sommes vraiment extraordinaires, ce qui peut encore inspirer pas mal de campagnes de marketing du genre «An nou extraordinaire».

Un tap-tap, d’une capacité de 14 personnes incluant le chauffeur, attire l’attention de gens avisés à l’exception d’agents de la circulation des automobiles. A l’intérieur du véhicule 14 passagers s’entassent, trois sont placardés à l’arrière, et quatre autres sont perchés sur la carrosserie minimisant tous les risques possibles. Le pire, ils acceptent de faire le trajet avec des animaux ligotés dans tous les compartiments du cercueil roulant.

A Port-au-Prince comme dans les villes de province, des humains et des animaux sont assez souvent « transportés en commun » et dans des conditions inacceptables pour les deux espèces. En cas d’accident, des vies sont gaspillées bêtement, comme en témoignent les nombreuses catastrophes de la circulation enregistrées ces deux dernières années. Tout au moins, les concernées ont lancé des campagnes de sensibilisation ciblant les conducteurs d’automobiles qui tardent à porter fruits. La protection des droits des animaux étant jusqu’ici un sujet de peu d’importance, la maltraitance des cabris, en particulier, est pratiquée par tous ou presque.

Un étranger qui débarque pour la première fois dans le pays trouvera matière pour faire une thèse sur l’extraordinaire originalité d’Haiti. Comme retombées positives, de nombreux touristes prendront plaisir à visiter cette ile fantastique.

Voilà pourquoi, les autorités haïtiennes actuelles s’activent à améliorer les infrastructures tels les ports et aéroports, les routes reliant les départements entre eux, et surtout les tronçons conduisant aux principaux sites historiques du pays.

Mettre de l’ordre dans le transport en commun, apparemment, exige une volonté et des moyens extraordinaires. Et c’est un défi que tous les gouvernements qui se sont succédé ces 25 dernières années n’ont su relever.

Facebook Comments

A lire aussi...