Le sénateur de l’OPL, Anick F. Joseph, estime que les manifestations de rues engagées par l’Opposition dite radicale ne pourront pas renverser le régime Martelly. Selon l’élu de l’Artibonite, il serait illogique de penser à un tel scenario alors que l’équipe au pouvoir bénéficie, dit-il, du soutien des États influents de la communauté internationale.
Pour étayer davantage sa thèse, le parlementaire prend en exemple le reversement du régime d’Aristide en 2004. Selon lui, les manifestations de rues de l’Opposition d’alors ne permettaient pas d’obtenir le départ du président de la République. Le sort du régime Lavalas a été décidé, poursuit-il, par la communauté internationale à travers ses ambassades présentes en Haïti.
Il en sera probablement ainsi, croit-il, lorsque les « occupants », dit-il, n’auront aucun intérêt à cautionner les actes du régime Martelly. Car, rappelle-t-il, les nations n’ont ni amis ni ennemis, mais des intérêts auxquels ils s’attachent.
C’est pourquoi, il invite la frange de l’Opposition qui emprunte la voie de la mobilisation dans les rues à se ressaisir. Sans toutefois leur donner d’alternative, il les invite à changer de stratégie de lutte et à produire des actions concertées intelligentes.
L’Organisation du peuple en lutte se positionne comme la troisième voie en opposition avec l’aile dure du pouvoir et celle jugée dure de l’Opposition. Elle prône le dialogue en vue d’un compromis historique qui évitera au pays un « tsunami politique », selon les propos de son coordonnateur général, Sauveur Pierre Etienne.
