Face à la sentence de la Cour constitutionnelle dominicaine contre les descendants d’Haïtiens, la diplomatie haïtienne doit passer à l’offensive, déclare Edwin Paraison sur Signal Fm.
L’ancien ministre des Haïtiens vivant à l’étranger recommande que le gouvernement d’Haïti et des membres de la Société civile travaillent à l’élaboration d’un plan d’actions pour répondre adéquatement à la décision du tribunal dominicain.
De surcroît, les lois dominicaines ne jouent pas en faveur de cette décision judiciaire, laisse entendre M. Paraison qui rapporte que des experts en droit constitutionnel ont déjà dénoncé, dans la sentence prononcée par la Cour, plus d’une dizaine de violations constitutionnelles.
Pour sa part, Me. Osner Févry affirme que la décision de la Cour constitutionnelle dominicaine est inspirée par la peur.
L’homme de loi croit que le secteur raciste de la petite bourgeoisie à Saint Domingue, craignant une résurgence du phénomène de Peña Gómez, le dominicain d’origine haïtienne qui a failli devenir président, n’arrive pas à s’accommoder de la présence massive et significative des Haïtiens sur son sol. Me Févry a dénombré plus d’un million d’Haïtiens dans les bateys et des milliers d’étudiants dans les universités dominicaines.
Gesner Gino a, de son côté, indiqué que la décision de la Cour constitutionnelle dominicaine est une offense suprême contre l’autorité sacrée des traités et conventions internationaux.
Le responsable de la plateforme « LANSE-Haiti » déplore qu’une institution aussi prestigieuse que la Cour constitutionnel de la République dominicaine se laisse instrumentalisée par des groupes racistes et ségrégationnistes.
