La nouvelle dimension

Lancement officiellement des travaux de la commission au centre de tabulation des votes

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Lancement officiellement des travaux de la commission au centre de tabulation des votes

C’est ce mercredi 11 mai 2016, soit environ deux semaines après son investiture au palais présidentiel, que la commission indépendante d’évaluation et de vérification électorale a lancé officiellement ses travaux au centre de tabulation des votes, en présence notamment de représentants de partis politiques et d’organisations, nationales et étrangères, d’observation électorale.

Le président de la commission, François Benoît, a une nouvelle fois donné la garantie que les recommandations seront le produit des observations et ne seront pas influencées par des préjugés.

Ce sont les chiffres que nous allons faire parler, a-t-il indiqué, précisant que l’échantillonnage est passé de 15 à 25% des procès-verbaux et que la commission fera tout pour respecter le délai d’un mois qui lui est accordé pour faire son travail.

De son côté, le représentant de l’église anglicane au sein de la commission Michel Eric Gaillard, a indiqué que les procès-verbaux ne sont pas les seuls outils qui seront analysés dans le cadre du processus de vérification et d’évaluation.

Il y a également les listes d’émargements et les feuilles de comptages, a-t-il dit, ajoutant que des séances de formation ont été organisées à l’intention des opérateurs qui auront à participer à la saisie des données.

Le représentant de PITIT Dessalines, Mathias Pierre a indiqué que le processus d’évaluation tel qu’enclenché par la commission d’évaluation, permettra uniquement de faire une analyse qualitative des scrutins de 2015 sans pour autant préciser le nombre de voix obtenues par chacun des candidats qui étaient dans la course présidentielle.

Il affirme que PITIT Dessalines dont l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles est le candidat à la présidence, reste accroché à l’idée que c’est l’ensemble des procès-verbaux, soit plus de 13 milles, qui doivent être analysés.

Pour sa part, le représentant de Fanmi Lavalas Yvon Feuillé a réaffirmé la volonté du parti de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide d’accepter les recommandations du rapport de la commission pourvu que le travail soit réalisé dans la transparence.

La représentante du RNDDH, réseau national de défense des droits humains, Marie-Yolène Gilles, a indiqué que son organisation va suivre l’ensemble du processus en vue notamment de s’assurer que les préoccupations des organismes haïtiens d’observation ont été prises en compte.

Nous avions dénoncé des fraudes massives, des bourrages d’urnes et des irrégularités lors des scrutins de 2015, a rappelé la militante des droits humains qui estime que ce n’est pas le fait de d’augmenter le nombre de procès-verbaux qui seront analysés dans le cadre du processus d’évaluation, qui représente une garantie en soi.

Il faut que la commission aille très loin dans le processus d’évaluation en vue de rétablir la sincérité du scrutin, a-t-elle dit.

D’autres vérifications ont été faites auparavant

Les 21 et 22 novembre 2015, Fanmi Lavalas n’avait pu évaluer que quelque  3 % de procès-verbaux. La demande initiale de l’organisation politique  était que  tous les  procès-verbaux, les listes d’émargement, les listes d’électeurs et procès-verbaux d’irrégularité soient évalués. Il s’était alors révèle, malgré tout, que l’ensemble des 78 procès-verbaux vérifiés  étaient  entachés de fraudes et d’irrégularités

La commission Martelly avait pu évaluer elle 5% des dossiers de bureaux de vote, compris, procès-verbaux,  listes d’émargements,   listes électorales partielles,  procès-verbaux de carence et d’irrégularité. Cette évaluation a montré que 92% des procès-verbaux  ont été  entachés de fraudes et irrégularités.

Un des statisticiens de renom du pays ayant requis l’anonymat, a fait savoir mercredi que l’évaluation de 15% à 25% va  montrer davantage la même la même tendance de fraude, parce que le problème est systémique et que toute la machine  mise en place, selon le statisticien, l’a été pour favoriser un candidat ou bien 2 au détriment des autres.

En conclusion, a dit le statisticien, il n’y a eu en 2015 que des élections mafieuses qui mériteraient d’être éliminées. Sauf si le CEP assume ses responsabilités pour écarter tous les candidats coupables de fraude.

Il y a des individus ayant commis des fraudes non seulement en leur faveur, mais aussi pour affecter d’autres candidats jugés en position favorable  pour gagner.

AHP

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