Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, le lundi 18 novembre, à Port-au-Prince et à Cap-Haïtien, à l’appel de l’opposition, pour réclamer la démission du président Michel Martelly. Au moins six personnes ont été blessées par balles par la police et deux bébés de sept mois se sont évanouis sous l’effet du gaz lacrymogène, au Cap-Haïtien.
Des centaines de contre-manifestants, brandissant des portraits de Michel Martelly, ont aussi gagné les rues. Ils appelaient au respect du mandat du chef de l’Etat.
Autant dans la capitale que dans la deuxième ville du pays, c’était le même scenario. Pros et anti se partageaient le macadam dans une atmosphère tendue.
En plusieurs endroits, des affrontements à coups de pierres ont éclaté. Et les agents de la police nationale d’Haïti réprimaient les manifestants par un usage jugé abusif de gaz lacrymogène. Un étudiant aurait la main arrachée par l’explosion d’une grenade lacrymogène, lancée expressément par un policier dans l’enceinte de la faculté d’ethnologie.
En déplacement au Cap-Haïtien, où il commémorait le 210e anniversaire de la Bataille de Vertières, Michel Martelly a lancé un appel au calme: « C’est dans le dialogue et la tolérance que nous sortirons Haïti du sous-développement, de l’ignorance et de la misère ».
