Le Premier ministre a lancé le Forum sur la problématique de la filière du bois de feu et du charbon de bois, le 29 avril, à l’Hôtel Montana. Laurent Lamothe, dans son allocution, a plaidé en faveur de l’élaboration d’une nouvelle politique énergétique adaptée aux besoins des Haïtiens et à leurs moyens.

Les ressources de bois-énergie constituent les principales préoccupations du gouvernement, souligne Laurent Lamothe notant que la matrice énergétique du pays supporte environ 70% de la demande nationale d’énergie.

Pour sa part, le Ministre délégué en charge de la Sécurité Energétique a mis en évidence les incidences négatives sur l’environnement de la carbonisation du bois pour fabriquer du charbon. L’utilisation de cette forme d’énergie dite primaire ralentit la croissance économique du pays. Des moyens doivent être mis en œuvre pour moderniser la filière du charbon de bois, c’est-à-dire améliorer sa gestion, et transformer l’ensemble du secteur de l’énergie domestique pour une meilleure qualité de vie de la population, selon M. Jean Jumeau.

 « Les constats et observations pitoyables ne seront d’aucun secours face à la dégradation de l’environnement. Sur le plan théorique, les mesures ont été envisagées », a déclaré le ministre de l’Environnement qui regrette de ne pouvoir atterrir faute d’alternatives et de ressources.

Jean-François Thomas, qui refuse de s’apitoyer sur le sort de l’environnement, s’est interrogé sur les mesures concrètes et immédiates à adopter pour freiner le fléau. Le ministre a appelé, lors du forum, à définir les axes d’intervention pour changer la donne.

Des représentants de plusieurs institutions tant privées que publiques évoluant dans le secteur du charbon de bois, en Haiti, ont pris part à ce symposium sur l’Energie alternative pour échanger leur point de vue. Lors de la première partie, les participants ont discuté sur « l’économie et substitution du bois de feu ». La seconde partie du forum était consacrée aux «  alternatives au bois de feu et au charbon de bois ».